Cérémonie du 80e anniversaire du débarquement en Normandie

CÉRÉMONIE DU 80e ANNIVERSAIRE DU DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE

Le devoir de mémoire : un rappel important pour les Canadiens et les Français.

Juin 2024 marquait l’anniversaire du grand débarquement de 1944 en Normandie. L’Association Champlain Fondateur (ACF), qui collabore toujours étroitement avec les Comités Juno-Canada et Juno-Canada-Normandie, a profité du passage de son président émérite, Gabriel M. Lessard, en Normandie pour être représentée lors des célébrations du 80e anniversaire du débarquement. À la demande de l’ACF, Gabriel nous résume ici les grandes lignes de son voyage en Normandie.    

Ces dernières années, ma conjointe Corinne et moi coordonnions nos voyages en France avec les anniversaires du grand débarquement de 1944 en Normandie. Nous avons même précédemment eu l’insigne occasion de dormir au dernier étage de la première maison libérée sur le continent européen. C’est la maison dite canadienne qui surplombe la plage Juno à Bernières-sur Mer. Rien n’illustrait au petit matin que d’aussi dramatiques événements s’y étaient produits.

Or, nous y étions à nouveau ce 6 juin pour souligner le 80e anniversaire du débarquement (photo de la maison du Canada).

La deuxième photo m’y montre avec le maire de Saint-Contest et Olivier Flambart, un citoyen de cette communauté qui nous a fait l’honneur de nous recevoir officiellement à l’occasion de ce 80e anniversaire du débarquement.

Ce fut un voyage absolument mémorable. Le maire et les citoyens de cette communauté de la conurbation de Caen, où les soldats canadiens se sont illustrés en combattant les forces nazies, nous ont reçus avec de grands égards et beaucoup de dignité. Corinne et moi remercions en particulier Son Honneur le maire Jean-Marc Philippe et son épouse pour toutes les attentions dont nous avons été les bénéficiaires.

Quatre communautés entourant la plaine de Buron, où de féroces combats se sont déroulés, s’étaient associées pour célébrer avec plus d’éclat les faits d’arme de nos héros canadiens. Nous avons participé à plusieurs commémorations où j’ai eu l’honneur de prononcer quelques mots et de déposer des couronnes de fleurs que la municipalité de Saint-Contest avait eu la délicatesse de marquer à mon nom. La cérémonie au carré rénové et embelli de la Place des Canadiens à Saint-Contest, où j’ai déposé une couronne de fleurs en compagnie du maire Philippe, a été plus particulièrement émouvante. La municipalité y a même fait installer une plaque de bronze qui porte mon nom et celui du maire. De plus, ce dernier m’a fait l’immense honneur, à la fin de notre séjour, de me gratifier d’un certificat qui me fait citoyen d’honneur de cette ville.

Vous vous demanderez peut-être à qui je dois toute cette attention. Mes mérites personnels n’y sont à peu près pour rien, sinon que je fais partie des Comités Juno-Canada et Juno-Canada-Normandie, reconnus par l’Association Champlain Fondateur, qui ont pour mission de faire fleurir le devoir de mémoire. Ces attentions, ces honneurs, je les dois d’abord à tous nos héros morts sur les champs de bataille. Une visite aux cimetières canadiens normands de Cintheaux (le plus grand cimetière canadien en Europe avec 2960 stèles) et de Bény-sur-Mer (2049 stèles), où des milliers de pierres tombales alignées au couteau et portant des âges la plupart du temps sous la vingtaine, saurait certainement vous tirer une larme. Ces jeunes héros sont morts à l’aube de leur vie… Les Normands gardent un souvenir reconnaissant, vibrant et vivant de leurs sacrifices. C’est d’abord à eux que je dois toute l’attention dont Corinne et moi avons été l’objet. Oui, je me souviens et nous continuerons à nous souvenir d’eux. Ces honneurs nous les devons aussi à Grégoire Pagé, aux nombreux amis et admirateurs dont Olivier Flambart, connus à travers le mouvement Richelieu qu’il a développé en Normandie en sachant construire sur le souvenir impérissable de nos héros morts pour repousser le fléau nazi.

Ma visite en Normandie a finalement été l’occasion de prononcer, devant une centaine de participants une conférence sur la Francophonie internationale. Elle était organisée par le Club de la francophonie, amis du Canada, et la ville de Saint-Contest. Elle s’est terminée par un buffet dînatoire d’une exceptionnelle qualité. J’en remercie très cordialement les organisateurs.

Corinne et moi avons également eu la chance de visiter la maison de Léopold Sédar Senghor, Père fondateur de la Francophonie, à Verson, l’une des quatre communes qui s’étaient réunies pour célébrer avec plus d’éclat le 80e anniversaire du débarquement. Cette grande maison était la propriété de la famille de Mme Senghor qui l’a léguée à la ville de Verson. Elle n’est pas ouverte au public en raison notamment de la nécessité de procéder à d’importants aménagements. Mme la Mairesse de Verson nous a pilotés dans ce lieu de mémoire de la Francophonie internationale, dont Senghor est l’un des illustres fondateurs. Là aussi, ce fut un moment d’intense émotion.

Ce fut vraiment une visite inoubliable. Ma conjointe et moi désirons exprimer notre immense gratitude pour l’accueil chaleureux de ces communautés francophones de Normandie.

Gabriel-M. Lessard

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